Le blob n'est ni un champignon, ni une plante et ni un animal
L'illustration ci-dessus a été générée par "Mistral image" suite à une requête lui demandant une représentation d'un blob jaune fictif dans un paysage australien.
J'ai lu début juillet un livre écrit par une chercheuse du CNRS, Mme Audrey DUSSUTOUR, ayant pour titre "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le blob sans jamais oser le demander". Ce livre de 150 pages environ publié en 2019 aux éditions "J'AI LU" est un exercice de vulgarisation de la part d'une scientifique destiné au grand public pour le sensibiliser à un être vivant étrange aux capacités surprenantes.
Le "physarum polycephalum" traduit par "champignon gluant" le nom scientifique du blob australien fait l'objet depuis quelques années de nombreuses études scientifiques.
A partir de 1833, il était considéré comme un champignon car il forme des sporanges et des spores qui sont les caractérisques de reproduction des champignons. Le séquencement du génome du blob en 2015 a démontré qu'il faisait parti d'un règne vivant spécifique : il a été classé dans le règne des "ameobozoa " (amibozoaires).
Si le blob n'a pas une forme prédéfinie, il est continuellement à la recherche de nourriture (il adore les flocons d'avoine) et pour cela il se déplace à la vitesse approximative de 4 cm en une heure.
Sans bouche, sans yeux ni estomac cet organisme unicellulaire réussit néanmoins à voir et à digérer pour croitre rapidement. Découpé en morceaux, il cicatrise en quelques minutes. Il est capable de se reproduire, de communiquer et de résoudre des énigmes alors qu'il n'a pas de cerveau. Le blob peut sortir d'un labyrinthe de plus en plus vite pour trouver de la nourriture.
Il se déplace sans membre et adapte sa taille à son environnement. Par contre Il n'aime pas la sécheresse et la lumière qu'il fuit en hibernant en attendant des moments propices pour se regénérer.
L'étude de la compréhension des comportements (l'éthologie) du blob laisse entrevoir des avancées scientifiques majeures dans les domaines : des origines de l'intelligence, du vieillissement des humains, du traitement du cancer et voire de l'amélioration des réseaux de transport..
Le CNRS a lancé en 2022 et 2023, une recherche participative dirigée par Mme Audrey DUSSOUTOUR sur la capacité du blob à se regénérer et à apprendre sans cerveau. Cet appel à volontaires a mobilisé quelques 3 500 chercheurs néophytes qui ont suivi 6 900 protocoles consistant à envoyer des jeux de données et à prendre des photos des espèces de blobs étudiés.
Les premiers résultats analysés de cette étude quantitative démontre la capacité des blobs à s'adapter à des conditions de chaleur extrêmes avec des taux de mortalité inférieurs à 2,5 %. Ces résultats sont préliminaires et le projet n’est pas terminé : l’analyse des données se poursuit avec l'entraînement d’une intelligence artificielle pour identifier plus rapidement les blobs sur les 900 000 photos faites par les volontaires. L’expérience « exploration », qui suivait la capacité des blobs à se déplacer, sera ensuite analysée par l’algorithme une fois les photos collectées et validées.
Sachez que Le Parc Zoologique de Paris a crée l’événement en accueillant pour la première fois un blob le 19 octobre 2019, le Zoo des Sables d'Olonne a repéré une espèce de blob sur son terrain et l'a laissé se développer au début de l'année 2024.
Si vous souhaitez d'adopter un blob à votre domicile, le site internet "Le Labo du Blob" vend des blobs avec un labyrinthe d'expériences et un livre numérique "La Bible Du Blob" à partir de 32 un€.
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