La cartographie du monde fongique permet de prédire la biodiversité
En utilisant plus de 2,8 milliards de séquences d'ADN fongique provenant d'échantillons de sol collectés dans 130 pays, les scientifiques de la Société de Protection des Réseaux Souterrains (SPUN) ont créé les premières cartes haute résolution permettant de prédire la biodiversité fongique mycorhizienne* à une résolution de 1 kilomètre carré (km²) à l'échelle de la planète.
* Les champignons mycorhiziens arbusculaires (AM) se développent à l'intérieur des racines des plantes, produisant des structures hyphales ramifiées appelées arbuscules. Les champignons ectomycorhiziens (EcM) forment une gaine autour de la racine avec des hyphes poussant entre les cellules.
Le réseau fongique bien qu’invisible est extrêmement vaste et absolument essentiel pour la survie de nombreuses espèces animales et végétales. Dans le monde entier, la longueur totale du mycélium fongique dans les dix premiers centimètres du sol est de plus de 450 quadrillions* de kilomètres : environ la moitié de la largeur de notre galaxie.
* Un quadrillion (ou quatrillion) est l'entier naturel qui vaut 10 puissance 24 (1 000 000 000 000 000 000 000 000).
Les champignons mycorhiziens contribuent à la régulation du climat et des écosystèmes terrestres en formant des réseaux souterrains qui fournissent aux plantes des nutriments essentiels, tout en absorbant environ 13 milliards de tonnes de CO² par an dans les sols. Malgré leur rôle essentiel comme système circulatoire planétaire pour le carbone et les nutriments, les champignons mycorhiziens ont été négligés dans la lutte contre le changement climatique et les programmes de conservation de la biodiversité.
La cartographie du monde fongique est une première étape pour exploiter les systèmes mycorhiziens afin d'orienter des stratégies de restauration, de concevoir de nouveaux modèles de conservation et de développer des systèmes agricoles plus durables.
Les scientifiques ont constaté que plus de 90 % des écosystèmes fongiques mycorhiziens souterrains les plus diversifiés de la planète restent sans protection.
En zoomant sur l'Atlas souterrain, les carrés de la carte de la zone côtière vendéenne donnent des résultats s'étalant entre 20 à 30 espèces par km². La Vendée peut donc être considérée comme étant une région ayant une diversité fongique de faible à modérée.
Vous trouverez ci-dessous la vidéo de SPUN présentant le projet de cartographie du mycélium.
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